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Pression modelante

Portrait de chien

La pression modelante de l'homme sur le chien

Le terme familiaris permet de distinguer l’espèce chien de l’espèce loup.

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Les différences entre ses deux animaux sont liées aux effets de la domestication du loup par l’homme, donc de la pression modelante de l’homme sur cette espèce.

 

Le chien a gardé une bonne partie des moyens d’expression de son ancêtre le loup. Leur communication se transmet tout jeune au sein de la fratrie et se perpétue ainsi depuis que le loup existe.

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Seulement, en intégrant de manière très étroite le chien à la famille, quelques moyens d’expression chez celui-ci ont été étouffés par l’homme, et d’autres ont pu se développer.

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En effet, le chien familier qui est à présent captif, a été soustrait à beaucoup de ses comportements d’origine. 

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L’étendu de cette pression modelante ne s’arrête pas à l’aspect morphologique du chien mais agit aussi sur sa physiologie et son comportement, pouvant entraîner des dysfonctionnements et des dégradations plus ou moins grave de sa santé : 

Le chien ne dispose que rarement de liberté depuis qu’il vit avec nous, humain, il est devenu un animal captif qui n’a plus de territoire.

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Le comportement de prédation est remplacé par le fait de quémander.

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Le reniflement est un comportement qui n’est pas du tout apprécié dans la société humaine, qui interdit au chien de mettre son nez contre certaines parties de notre anatomie. Alors que pour lui c’est un moyen essentiel de connaître le statut social ou les intentions des individus qu’il rencontre.

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La maturité sexuelle, elle, a été avancée sans doute par la sécurité et le confort que le chien dispose aujourd’hui.

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L’accès à la reproduction est soit régi au profit des intérêts des propriétaires de l’animal soit supprimé. La gestion de ce comportement l’a totalement détourné de son rôle premier, qui était la survie de l’espèce.

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Le régime alimentaire lui aussi est totalement contrôlé, ce qui à modifié le contenu et la fréquence de ses repas, et bien sûr le contexte dans lequel ils sont pris.

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L’aboiement est beaucoup plus présent chez le chien, même s’il grogne, gronde, gémit et parfois hurle toujours. C’est peut être que l’homme en étouffant certains de ses moyens de communiquer, a poussé le chien à développer une autre forme de communication qui est l’aboiement. 

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Il est clair que ce modelage a bouleversé la façon de vivre ancestrale du chien.

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Le chien ne peut plus exploiter tous les aspects de ses comportements de communication, et est contraint de s’adapter à ceux de l’être humain avec qui il vit à présent. S’il n’y parvient pas parfaitement, alors l’homme dans l’incompréhension devient intolérant.

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C’est ainsi que l’espèce humaine, en interdisant au chien certains comportements de communication et en en favorisant d’autres, façonne chez lui d’autres conduites et installe constamment un état d’angoisse et de stress chez l’animal.

Loin de la vision idyllique, la cohabitation homme / chien est parfois douloureuse pour l’animal.

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Par Anne Marie D'Amico comportementaliste à  La Clusaz, le Grand Bornand, Thônes...  

Annecy en Haute-Savoie, et à Lyon

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